Dans nos sociétés contemporaines l'art n'a jamais eu autant de vitalité : on peut parler d'un véritable phénomène sociologique, sans doute lié à un désir de dépassement de soi individuel et collectif - une « plus-value symbolique ». En France, depuis l'an 2000, les grandes expositions, que ce soient celles concernant les Maîtres anciens ou ceux de la modernité, et celles concernant des civilisations plus lointaines, attirent un public toujours plus nombreux; de nouvelles institutions voient le jour; des fondations se créent ; des collections se constituent; des écrivains de talent prennent de nouveau l'art comme thème principal de leurs fictions; plusieurs générations d'artistes, d'esthétique et de genre différents, venus de l'Hexagone ou d'ailleurs, y exposent ; un nombre croissant d'entre eux bénéficient d'une reconnaissance internationale; après des décennies de calme relatif,
Paris semble redevenir une plaque tournante de l'art.
Mais qu'en est-il de « l'œuvre » en tant que telle? Quels en sont les critères ? les enjeux? Comment faire le tri entre le superficiel et le profond, l'éphémère et le durable? Comment contribuer à l'histoire de l'art qui va toujours se faisant ? Y a-t-il des valeurs communes qui transcendent les frontières et les appartenances, le passé et le présent? A quelles conditions une singularité devient-elle universelle - absolue?
La revue (art absolument) a été fondée en mai 2002 par Pascal Amel, écrivain, et Teddy Tibi, entrepreneur amateur d'art. Elle aborde aussi bien le « choc esthétique » ressenti pour le patrimoine artistique des civilisations que les liens entre l'art du passé et l'art d'aujourd'hui, ou encore la pluralité et la diversité des artistes français ou résidant en France. Ajoutons à cela une libre parole accordée aux artistes, écrivains et autres critiques d'art; les conservateurs de musée sont invités à donner leur point de vue ainsi que les collectionneurs mettant l'œuvre au cœur de leur préoccupation. (art absolument) conjugue culture avec partage de valeurs communes et reconnaissance de la spécificité de l'autre : un parti pris éditorial hors des sentiers battus.
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